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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN ARCHIDIOCÈSE DE YAOUNDÉ COLLÈGE JEAN TABI D’ÉTOUDI
RAPPORT GÉNÉRAL DU SEMINAIRE
SEMINAIRE DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ENSEIGNANTS LES 17, 18,19 AOÛT 2022
THÈME : « PRISE EN COMPTE DES ACQUIS DU PERSONNEL EN VUE D’UNE EFFICACITÉ PLUS ACCRUE » OBJECTIFS VISÉS : – S’approprier les procédés de pérennisation des valeurs d’un groupe social – Consolider les acquis sur les pratiques de classes et l’évaluation Dans le souci de rester dans le peloton des meilleurs établissements de la place, le Collège Jean Tabi organise un séminaire de renforcement des capacités non seulement pour son personnel mais aussi pour des enseignants venus d’autres établissements catholiques. Cette année nous avons eu le privilège de partager cette expérience avec certains collèges comme : Notre Dame de Victoire de Mvog-Ada, Joseph Stintzi d’Obala. Le mercredi 17août 2022, il est 08heures 20minutes lorsque le modérateur et formateur Monsieur NOAH Nestor prend la parole pour dérouler les différentes phases de la session de formation 2022 qui dans l’ensemble tourne autour d’une phase réservée aux exposés relatifs à la transmission et la pérennisation des valeurs et d’un autre plus technique sur les pratiques de classe et évaluation. Pour le bon déroulement de ce temps de formation au collège Jean TABI, les activités ont débuté par une prière dirigée par la sœur BERONICE qui a confié au seigneur l’ensemble des séminaristes y compris la bonne tenue des activités tout au long de ce temps d’apprentissage et lui dire merci de nous avoir permis de nous retrouver à nouveau. La suite du programme a été marqué par la prise de parole de la supérieure régionale des SSCM j’ai nommé la Sœur Anastasie BEKONO qui après avoir souhaité un séjour fructueux à tous les séminaristes s’est fait le devoir de présenter officiellement à tout le personnel, la nouvelle sœur principale en la personne de la sœur Hortense Victorine NYAMOUTH. Par la suite, la Sœur Anastasie va féliciter tous les coopérateurs pour le travail acharné abattu l’année antérieur avec de bon résultats : 100% au BEPC, 100% au PROBATOIRE, 99,51% au BACALAURÉAT avec plusieurs mentions. Pour sa première prise de parole publique, la révérende sœur principale Victorine Hortense NYAMOUTH a souhaité une chaleureuse bienvenue à tous ses coopérateurs et à l’ensemble des établissements représentés sans toutefois oublier les personnes ressources. Pour montrer l’importance de ce temps, elle a fait sienne la maxime qui dit : « Qui cesse d’apprendre doit cesser d’enseigner ». D’où la nécessité de profiter de ce temps pour se ressourcer et asseoir les connaissances nécessaires à l’encadrement de qualité des apprenants. Dans le but de bien asseoir ces enseignements, nous sommes donc passés à la deuxième phase qui était celle des échanges sous la conduite tour à tour du Docteur FOUMANE FOUMANE et du Pr. Viviane ONDOA BIWOLE. Dans L’entame de son propos, qui portait sur LA RECHERCHE DE LA BREBIS ÉGARÉE le Dr nous a présenté les réalités et les particularités qu’on pourrait rencontrer auprès de nos apprenants dans les pratiques de classe. A cet effet, il présente donc 04 zones d’influence dans le processus enseignement-apprentissage permettant à l’enseignant de bien asseoir ses savoirs. Pour le 1er cas concernant ceux des apprenants qui ont une intelligence théorique faisant plus appel au cortex cérébral (la tête) ne présente pas d’énormes difficultés dans le processus d’assimilation des savoirs. Alors, l’enseignant ne devrait pas se limiter à ce seul type d’intelligence. D’où la nécessité de prendre en compte ceux là qui ont ou qui peuvent développer des capacités de rétention et d’assimilation par l’observation (les yeux) et par des exemples. Ici, l’enseignant doit tenir compte d’un autre cas de figure d’apprenants à savoirs ceux qui ont une intelligence pratique c’est à dire qui repose sur la manipulation ,les expériences dans les laboratoires ou qui manipulent ( les mains).Pour ce qui est de la catégorie des apprenants de sérieuses difficultés, l’enseignant doit faire preuve d’un grand magister c’est à dire au lieu de procéder par des punitions corporelles, la bastonnade (la fesse) sachant que ces dernières sont proscrites doit plutôt transformer ce châtiment en punition pédagogique. En conclusion, le Dr FOUMANE propose comme trajectoire pédagogique pour mener à bien ses pratiques de classe tout en recherchant en permanence la brebis égarée d’ou le triptyque suivant : enseignement + exemples + exercices en permanence. Dans son intervention, le Professeur Viviane ONDOA BIWOLE vient appuyer la démarche du Dr FOUMANE en présentant la portée psycho-sociale dans LA TRANSMISSION DES VALEURS à travers différents stades d’évolution développés par le psychologue FREUD. Dans son propos linéaire, le professeur a commencé par définir les concepts de valeurs et de transmission, ensuite elle a évoqué la préoccupation sur la transmission des valeurs .Comment comprendre l’évolution de la personnalité à travers les études freudiennes?. Pour ce dernier, cette compréhension se résume en différents stades. À l’enfance, nous avons des stades prégénitaux, le complexe d’Œdipe et la période de latence. Ensuite, l’adolescence qui comprend le début de l’adolescence, la mi- adolescence et la fin de l’adolescence. Pour finir, nous avons l’Age adulte qui comprend le jeune adulte, l’adulte, l’adulte d’Age mur et les adultes âgés. Dans son analyse, le professeur Viviane ONDOA BIWOLE veut nous amener à comprendre que pour asseoir des valeurs chez un apprenant nous devons « comprendre l’être humain » et identifier à quel stade il correspond pour pouvoir faciliter la transmission des valeurs. Pour clore son exposé, le professeur a évoqué l’intellectualisation des comportements dans une institution en prenant pour exemple le règlement intérieur qui s’arrime au processus d’intellectualisation des valeurs ou des comportements. A cet effet l’être humain doit savoir que la société fonctionne avec des règles des codes qu’on se doit de respecter. A la question de savoir comment pérenniser ou construire ce socle de valeurs? Il est important de comprendre qu’on doit avoir cette responsabilité intellectuelle, d’accepter ces valeurs, de les intellectualiser et enfin de les évaluer après une certaine période pour s’assurer que les valeurs restent intactes. Après avoir suivi avec beaucoup d’attention les différents exposants, nous nous sommes repartis en différents ateliers sous la direction des facilitateurs à savoir: Mme NGAH Solange inspecteur de Français, ETAME ELLA Emilie inspecteur d’Anglais , ATANGANA Jeanne inspecteur d’Histoire Géographie EC, NKE Marie inspecteur d’ESF, BILOA AKOSSOAVI Marie Inspecteur de SVTEEHB, ABDOULAHI Djainabou inspecteur de Langues et cultures africaines, BEIDI BAI Bertrand inspecteur de Physique-Chimie, TCHOUAFFI Romuald inspecteur de Mathématiques, AKOA AMBASSA inspecteur d’Allemand, FOUDA Edmond inspecteur de Latin, MEKAMANE Gaelle inspecteur de Chinois, BOYOMO Pascal inspecteur d’Espagnol, BELINGA BELINGA Pierre inspecteur d’Histoire-Géographie-EC, BOUDY Raoul facilitateur enseignant de Mathématiques, EKANI Françoise responsable nationale du programme EVA, ATANGANA Virgile inspecteur d’Orientation et vie scolaire, ATOUBA BAGNEKI Nadine inspecteur de SVTEEHB, MBEY NJE Joel inspecteur d’EPS, ASSALA MEFOUNG Norbert inspecteur d’ informatique. L’après-midi de ce mercredi 17 août 2022 a été consacré uniquement aux travaux en ateliers sur le thème « LES PRATIQUES DE CLASSES ». Ces travaux ont été marqués par des partages fructueux, interactifs au cours desquels les membres des différents ateliers ont partagé leurs expériences mais aussi, soulevé leurs multiples préoccupations et ont reçu des réponses adéquates des personnes ressources. Il est 15h30min lorsqu’a retenti la sonnerie marquant la fin de la première journée en se donnant rendez-vous le jeudi 18/08/2022 dès 07h30min sans toutefois oublier les devoirs à remettre le lendemain. La journée du 18/08/2022 a débuté par la prière dirigée par Mme MINTOUNOU Gabrielle enseignante de français au collège NOTRE DAME de Mvog-Ada. S’en est suivi la prise de parole du modérateur formateur M. NOAH qui est revenu de façon synthétique sur le déroulement de la journée précédente. Après cela, il était question de restituer la quintessence des travaux en ateliers de la veille. Il ressort des comptes rendu des rapporteurs que les travaux se sont concentrés sur les attitudes à développer pour que les pratiques de classe aident non seulement à transmettre des savoirs mais surtout développent les valeurs chez les apprenants * une bonne lecture et l’exécution des programmes. * Une bonne gestion des enseignements d’une part et la gestion de la classe d’autre part. *Une bonne préparation et une bonne conduite des unités d’enseignement comme (TD, TP et les dossiers), qui sont en réalité les compléments des leçons ordinaires. * S’approprier les projets nationaux à travers leur lecture commentée. * Bien formuler la compétence modulaire et les exemples de situation liés à un module. * Identifier le pré requis et les pré-acquis. * Etablir une fiche de progression qui tient compte des réalités de l’établissement. * Tenir compte des non-acquis des apprenants. * Respecter les étapes dans la conduite d’une leçon. *Prendre en compte les ressources qui sont des outils utilisés pour résoudre les situations de vie (savoir, savoir-être, savoir-faire). La journée va se poursuivre avec les travaux en carrefour toujours sur les pratiques de classes notamment sur l’élaboration et la conduite d’une activité d’intégration, la conduite d’une séance enseignement-apprentissage, la maitrise de la classe, la tenue du cahier de texte. Il en ressort que pour une parfaite maitrise des pratiques de classe l’enseignant que nous sommes doit s’approprier les éléments suscités. Pour ce qui est du deuxième thème à savoir l’évaluation. A partir des activités présentées par les collègues, un accent particulier a été mis d’une part sur la forme ou la présentation physique d’une activité d’intégration, sur les composantes de cette dernière ainsi que son déroulement en situation de classe. D’autre part en ce qui concerne le fond, il a été relevé la différence entre une activité d’intégration et une révision, la formulation de la compétence, les contenus et les exigences d’une situation problème, la formulation et les exigences des consignes. La journée s’est achevée par une simulation des pratiques de classes. Il ressort que les activités de classes doivent être bien préparées pour atteindre l’objectif visé. Elles nécessitent également une motivation intrinsèque et une maitrise de la classe. Quelques critiques ont par la suite été apportées dans l’ensemble. Chaque journée s’achevant toujours par des devoirs, c’est ainsi que à 16h que les différents séminaristes se sont séparés tout en se donnant rendez-vous pour le lendemain. La journée du 19/08/2022 marquant la fin de notre séminaire a débuté par le mot du modérateur et formateur M. NOAH suivi de la prière dirigée par Mme NOAH Huguette enseignante d’espagnol au Collège Jean TABI. La remontée des travaux en ateliers de la veille a meublé la matinée. L’ensemble de ces travaux reposait sur: les activités d’intégration, la préparation et la gestion d’une leçon théorique, l’enseignement des ressources orientées vers la communication, le groupement de textes, l’évaluation des compétences, la conduite d’une leçon, l’élaboration des sujets, compte rendu et correction d’évaluation. Pour mener à bien ses différentes activités dans nos pratiques de classe, en ce qui concerne l’activité d’intégration, nous sommes partis de la définition selon laquelle une activité d’intégration est une activité d’apprentissage dans laquelle les apprenants avec éventuellement l’accompagnement de l’enseignant sont appelés à s’entrainer à l’exercice de la compétence en mobilisant de façon conjointe des ressources préalablement acquises pour résoudre par eux-mêmes collectivement ou individuellement des situations-problèmes. Elle peut aussi être une activité permettant à l’apprenant d’intégrer ou d’asseoir les savoirs qui ont été donnés à la fin d’un module ou d’un chapitre. L’aspect innovant de la présentation théorique de la pédagogie de l’intégration est de permettre aux apprenants d’établir des liens entre les apprentissages et les différentes disciplines étudiées et surtout de réinvestir les apprentissages dans la vie quotidienne. Aussi, elle permet aux enseignants de pratiquer une pédagogie qui rend les apprenants actifs. L’activité d’intégration doit alors satisfaire à plusieurs exigences. Pour qu’elle soit efficace, elle doit :
Concernant la situation-problème, nous avons au préalable défini les notions de compétence et de situation-problème. Ce qu’il faut retenir ici c’est qu’une situation-problème est une situation de vie qui pose un problème et dont l’apprenant doit mobiliser les ressources pour résoudre ce problème. La structure de cette dernière se présente comme suit : un contexte, une tache et des consignes. Pour clore cette séance de travail, nous nous sommes appesantis sur la préparation et la gestion d’une leçon théorique. Nous retenons que pour ce qui est de la préparation d’une leçon, il est judicieux de faire une formulation de la compétence attendue, une formulation de la situation-problème. S’agissant de la gestion de la leçon axée sur la réalisation et la résolution de la situation-problème, les personnes ressource ont recommandé aux enseignants de véritablement permettre aux apprenants d’être au centre de la construction des enseignements. Tous ces travaux ont été riches en enseignements de qualité au vue des différents rapports produits par les séminaristes que ce soit sur la conduite des leçons, l’élaboration d’une séance d’intégration et l’évaluation des compétences. Ce qui permettra donc la suite des travaux en ateliers après approbation des facilitateurs. Il est à noter que pendant les 02 premières journées de notre séminaire, les travaux en ateliers étaient plus accentués sur les pratiques de classe. Ainsi donc cette dernière journée de notre session de formation, reposait sur l’évaluation qui marque la fin d’une activité enseignement-apprentissage. Pour ce qui est de l’évaluation, il est important de noter que les travaux autour de celle-ci ont porté sur l’élaboration et la conduite des activités de remédiation. Cette dernière est entendue comme la remise à niveau des apprenants en difficulté. Il a été relevé que pour remédier il faut d’abord évaluer les apprenants. Pour bien évaluer une compétence il est nécessaire de faire recours aux critères de correction qui sont les qualités de la production à respecter telles que : – La pertinence (compréhension du sujet, respect des consignes) – La cohérence (agencement des idées, idées en lien avec le sujet) – La correction de la langue En outre, l’enseignant doit savoir qu’une évaluation nécessite une remédiation. Pour cela, il peut faire face à plusieurs types de remédiation à savoir la remédiation individuelle et la remédiation en petits groupes. Pour l’évaluation des compétences il ressort que : – La tâche doit être étroitement liée à la compétence à développer – Les consignes doivent être élaborées de manière à mobiliser les ressources en lien avec la compétence ciblée. – Les critères d’évaluation de chaque consigne doivent être notés explicitement. L’après-midi marquant la fin des travaux en ateliers était consacré à des exercices d’application, la correction de ces exercices, la production des épreuves. Tout ceci sous la supervision des facilitateurs qui ont d’une manière ou d’une autre, apporté des solutions aux nombreuses préoccupations des différents séminaristes. Pour terminer, nous dirons que le séminaire a été un moment riche en enseignement et instructif dans la mesure où il a permis de mettre un accent sur les pratiques de classes sans toutefois oublier l’évaluation servant à vérifier le degré d’assimilation des différents enseignements reçus par les apprenants. Un grand merci aux facilitateurs et un merci particulier à l’administration du collège qui a rendu possible ces moments riches en échanges. Il ne reste plus qu’à souhaiter que chaque participant mette en pratique les nouvelles connaissances reçus tout au long de ce séminaire.
Les rapporteurs généraux OWONA Christian Sébastien et NNA Joseph Françis
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Source : Mme ETOUNDI |
Séminaire de renforcement des capacités des enseignants
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