Portrait

Jean TABI (1908 – 1951),

L’INCARNATION DE LA NOBLESSE SACERDOTALE !

 L’abbé Jean TABI, né en 1908, est ordonné prêtre le 08 décembre 1935.

Fils du catéchiste Martin TABI NANG, qui fut le premier éwondo à aller à l’école de Kribi, premier moniteur – catéchiste, chef de son clan Mvog-Ada, il va connaître une formation purement classique dans son cheminement vers le sacerdoce : Petit Séminaire en 1923, Grand Séminaire dès 1927, deux ans d’épreuves après la philosophie elle aussi, et enfin les deux dernières années de théologie. Il passe sa deuxième année d’épreuve (1933 – 1934) à la mission d’Efok.

L’Abbé Jean TABI connaît un riche apostolat. Il est tour à tour Vicaire à Bafia en 1936 et à Mfumassi en 1941 où il a dû construire une école, comme l’atteste l’une de ses correspondances à Mgr Vogt. Curé de Bikop de 1947 à 1950 en remplacement du Père Gueguen et enfin premier Curé de Mebassa où il meurt. Il meurt le 21 avril 1951 alors qu’il faisait les travaux de construction de l’Eglise de Mebassa, bousculé sur sa motocyclette par le camionneur qui avait transporté le bois devant servir à la charpente de l’Eglise : la gangrène infecta le pied touché. Il était question qu’on l’ampute. L’Abbé pria le Seigneur de le prendre plutôt que de vivre avec une jambe. C’est ainsi qu’il mourut. Il repose au cimetière de Mvolyé – Yaoundé.

D’après l’Abbé Pierre MANI, l’Abbé Jean Tabi avait une grande foi qui lui permettait d’influer sur la vie de ses ouailles. Une rue lui est dédiée au quartier Mvolyé à Yaoundé, voie 7684.

Au moment où l’Abbé Lucien MANGA fonde un collège à Etoudi, le souvenir de ce prêtre mort il y a tout juste 5 ans est encore vivant dans les mémoires. L’on comprend pourquoi on donnera son nom à ce nouvel établissement scolaire. Ce prêtre, aux dires de Philippe Laburthe – Tolra, était pressenti pour devenir le premier auxiliaire de Mgr Graffin, si la mort ne l’avait pas arraché si tôt, le samedi 21 avril 1951.

L’on retient de l’Abbé Jean TABI qu’il fut un Prêtre à la piété exemplaire, correct dans sa tenue et dans son comportement. Il n’hésitait pas à fulminer contre ce qu’il trouvait inconvenant. C’était un homme très déterminé, d’une grande probité morale, réputé de thaumaturge. Il parlait très bien français et éwondo. Très poli et affectueux, il tenait à être correct à cause de sa vision du sacerdoce.

Nous gardons de lui un souvenir impérissable d’un serviteur dévoué et aimé de ses fidèles.

                                                                                                            Abbé André Yves SAMEKOMBA

Ref magazine Le Temps Jeantabien2015 Page 32

Source : Collège Jean Tabi